Neuvaine à Notre Dame de Pontmain
Neuvaine approuvée par l'évêque de Laval, Mgr Geay (1845-1919)
Premier jour
Ô Vierge Marie qui portez le nom si doux de Notre-Dame d’Espérance, je me prosterne humblement à vos pieds avec une foi ardente et une confiance sans bornes.
Je viens avec la simplicité d’un enfant vous exposer mes besoins et implorer votre miséricordieuse intervention au-près de votre divin Fils.
Je vous en supplie, ô Mère bien-aimée, inclinez-vous vers moi, secourez-moi, consolez-moi ; je ne suis pas digne d’être exaucé ; mais j’espère contre toute espérance en votre charité infiniment plus grande que ma misère, et je vous conjure de m’accorder pendant cette neuvaine, que je com-mence en votre honneur, la grâce que j’implore de votre toute puissante bonté. Ainsi soit-il. (Désignez ici la grâce que vous désirez obtenir.)
O Notre-Dame d’Espérance de Pontmain, écoutez-moi, secourez-moi…, bénissez-moi.
Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous… (100 j. d’indulgence.)
Doux Cœur de Marie, soyez mon salut. (300 j. d’indulgence.)
Notre-Dame d’Espérance de Pontmain, priez pour nous, pour l’Église et pour la France (100 j. d’indulgence.)
Pater, Ave, Gloria, Memorare.
Deuxième jour
Ô Notre-Dame d’Espérance, vous êtes apparue dans les cieux à l’heure cruelle des désastres de notre patrie, pour nous inviter à tourner nos regards vers vous et à mettre en votre miséricordieuse bonté toute notre confiance.
Ô ma bonne Mère, bien des ruines sont autour de moi… mon âme souffre… mon cœur est dans l’angoisse ; où irai-je chercher l’espoir qui console et le remède qui guérit ? La terre est sombre, les appuis de l’homme sont fragiles… et c’est en vain que je cherche ici-bas aide, secours et protec-tion… Du haut des célestes splendeurs où vous résidez, vous voyez nos luttes, nos misères et nos larmes, et vous semblez placée dans l’azur, entre Dieu et nous, pour être notre toute puissante Médiatrice. O Mère incomparable, ô douce Vierge si compatissante et si bonne, abaissez donc vers moi vos regards miséricordieux ; faites descendre dans mon cœur le baume qui guérit ; donnez-moi la foi qui ranime les courages et l’amour qui soulève les âmes de la terre pour les porter à Dieu patientes et résignées et, s’il est dans les desseins du Seigneur que mes vœux soient exaucés, oh, je vous en sup-plie, exaucez-les. Ainsi soit-il. (La suite comme au 1er jour.)
Troisième jour
Ô Notre-Dame d’Espérance, vous êtes apparue à Pont-main, tenant entre vos mains la croix sanglante de votre di-vin Fils et vous avez présenté cette croix à mes méditations, à ma vénération et à mon amour. Je souffre, hélas !... Mes épreuves sont cruelles et le chemin que je poursuis est semé de ronces et d’épines… Mais, puis-je me plaindre de marcher à la suite de mon Sauveur et de mettre mes pieds là où il a posé ses pieds adorables ? Au lieu de gémir de mes douleurs, ne devrais-je pas plutôt le remercier de m’associer à son sacrifice et à son calvaire ? Ô ma Mère, je n’ai pas assez de vertu pour m’enivrer de souffrances et pour me réjouir des adversités qu’il plaît à Jésus-Christ de m’envoyer ; cependant, je ne puis refuser cette croix sanglante que votre main maternelle m’offre si amoureusement, je la baise avec respect, je la presse sur mon cœur et je vous dis, en toute simplicité et confiance : « O Marie, soutenez-moi dans mes peines et dans mes luttes, aidez ma bonne volonté… ». Daignez appuyer mon cœur sur votre Cœur aussi longtemps que durera l’épreuve et, si par vos puissantes prières, vous voulez abréger mes maux et consoler mon âme, oh ! je vous en supplie, souvenez-vous que vous êtes ma Mère et ayez pitié de moi. Ainsi soit-il. (La suite comme au 1er jour.)
Quatrième jour
Ô Vierge radieuse, vous êtes venue nous dire d’espérer à nos heures de détresse… et en même temps que vous appa-raissiez dans le ciel, vous faisiez briller à nos regards déso-lés, comme le remède souverain à nos maux, le grand pré-cepte de la prière.
Sans prière point d’espérance, sans prière point de se-cours divin, sans prière point de victoire, point de consola-tion, point de salut !… Nous avions oublié tout cela et nous l’oublions encore trop souvent, hélas !
Si vous êtes Notre-Dame de l’Espérance, vous êtes aussi ô divine Mère, Notre-Dame de la Prière, et c’est pour vous honorer sous ce titre si doux au cœur chrétien que je suis tombé à genoux et que j’ai voulu par une série de prières et de supplications toucher votre Cœur maternel, afin d’obtenir les grâces précieuses dont vos mains sont remplies.
« Mais priez », disiez-vous à Pontmain, ô Vierge bien-aimée. O Notre-Dame de la sainte Espérance, je prie de toute mon âme, j’implore avec toute la ferveur dont je suis capable votre divin secours, oh ! de grâce, laissez-vous toucher, con-solez ma foi par une de ces faveurs qu’on n’oublie jamais. Prêtez-moi votre assistance aujourd’hui, demain, toujours et que le souvenir des grâces obtenues sous votre doux voca-ble, soit comme un parfum qui embaume toute ma vie. Ainsi soit-il. (La suite comme au 1er jour.)
Cinquième jour
Ô Notre-Dame de Pontmain, c’est avec une confiance infinie et une joie ineffable que je lis sur la mystérieuse ban-derole se déroulant à vos pieds vos consolantes promesses. Oui, vous êtes bien nommée Notre-Dame de l’Espérance, puisque vous êtes la toute puissante suppliante et que Jésus a remis entre vos mains la clé de tous les trésors célestes. Il suffit de vous prier pour voir les portes du Ciel s’ouvrir et la grâce couler à flots ; il suffit de vous invoquer pour que Jésus-Christ fasse droit à vos requêtes car, c’est de votre Cœur, ô Marie ! qu’est tombée cette phrase inoubliable : « Mais, priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher ». Ô, Marie, vous l’avez promis, si nous vous prions, Dieu nous exaucera ; si nous vous invoquons, Jésus sera touché… O Mère toute bonne et toute miséricordieuse, souvenez-vous de vos promesses, souvenez-vous de ce testament écrit dans le ciel même, sou-venez-vous de vos serments. Une prière pour votre pauvre enfant, je vous en conjure ; un soupir, un regard à Jésus pour moi et aucun de mes vœux ne sera repoussé et je serai con-solé et réjoui. Ainsi soit-il. (La suite comme au 1er jour.)
Sixième jour
Ô Notre-Dame d’Espérance ! C’est toujours avec une très grande consolation que je lis, dans l’azur où vous avez souri, ces mots si simples et si touchants : Mes enfants !... Ce titre d’enfant s’adresse à moi, pauvre créature faible et misérable, à moi pauvre pécheur, à moi si indigne des grâces de Dieu, si peu digne d’être exaucé ! Et c’est vous, ô Marie, la Mère de Jésus-Christ, la Vierge sans tache et sans souil-lure, la Reine du Ciel et de la terre qui voulez bien m’appeler ainsi ! Ô divine Mère ! Que ne dois-je pas espérer de votre miséricorde et de votre puissance ! Avocate des pécheurs, vous obtiendrez mon pardon ; Trésorière des dons célestes, vous verserez dans mon âme toutes les grâces ; Porte du Paradis, vous m’ouvrirez les célestes demeures ; Secours des chrétiens, vous me soutiendrez dans mes luttes et me pré-serverez dans les périls ; Espérance de ceux qui pleurent, vous me consolerez dans toutes mes peines… Ô Marie, je vous en conjure, soyez donc tout cela pour moi ; et quand viendra l’heure dernière, l’heure suprême entre toutes, daignez comme autrefois à Pontmain vous montrer à mes regards ravis… appelez-moi : Mon enfant, en m’emmenant à votre suite, là où l’Espérance prend possession d’un éternel amour et d’une éternelle gloire. Ainsi soit-il. (La suite comme au 1er jour.)
Septième jour
Ô Vierge bénie ! Quelle miséricordieuse charité vous avez montrée pour nous dans cette touchante apparition de Pontmain, et combien ce souvenir me remplit de confiance ! À cette heure terrible où les éléments déchaînés s’unissaient aux ennemis de notre patrie pour nous anéantir, Dieu lui-même semblait nous abandonner et nous condamner à expier cruellement nos crimes et nos ingratitudes. Et vous avez eu pitié de nous, car nous sommes vos enfants, et une Mère n’abandonne jamais ses enfants ! O divine Mère, notre dou-ce et invincible Espérance, comment douter de votre désir ardent de me consoler et de me secourir, puisque vous dai-gnez descendre des splendeurs du Paradis pour inviter à la confiance et à la prière de misérables pécheurs tels que nous ! Salve Regina, Mater Misericordiæ ! Salut ! Mère de misé-ricorde, ma vie, ma douceur et mon Espérance. Ô Marie ! mon avocate, tournez donc vers moi vos regards miséricor-dieux, prenez pitié de mes larmes ; soutenez-moi dans mes luttes, consolez-moi dans mes peines, et, après cet exil, mon-trez-moi Jésus le fruit béni de vos entrailles, ô clémente, ô charitable, ô douce Vierge Marie ! Ainsi soit-il. (La suite comme au 1er jour.)
Huitième jour
Ô Marie ! Étoile la plus radieuse entre toutes celles qui brillaient dans l’azur du Ciel quand vous apparûtes à Pont-main, brillez dans ma nuit sombre, éclairez-moi dans mes doutes, montrez-moi la voie qui mène au Ciel, séchez mes larmes de vos rayons bienfaisants et fortifiez mes faibles vertus. Vous avez souri aux heureux enfants témoins de vo-tre apparition, oh ! souriez aussi à mes regards inquiets et attristés ! Daignez vous incliner vers moi pour applaudir à mes humbles louanges et exaucer mes faibles prières… Vo-tre sourire, ô Mère ! c’est le rayon qui console, c’est l’aurore d’un beau jour qui se lève… c’est le gage d’un pur et céleste bonheur. Oh ! montrez-moi donc ce sourire virginal et ma-ternel tous les jours de ma vie… jusqu’à ce que je sois en possession pour l’éternité de votre divin Fils Jésus… Mon-trez-moi votre sourire, ô Marie ! pour m’encourager dans la pratique du bien, pour m’aider à me résigner et à souffrir, pour me consoler dans mes angoisses et mes défaillances. Ô céleste Étoile, soyez la gardienne de ma foi, de mon es-pérance et de mon amour. Ainsi soit-il. (La suite comme au 1er jour.)
Neuvième jour
O. Notre-Dame d’Espérance ! Voici donc le dernier jour de cette neuvaine que j’ai faite en votre honneur ! Je vous ai priée avec une confiance sans bornes… oh ! je vous en sup-plie que votre bonté et votre miséricorde soient aussi sans bornes à mon égard ! Vous voyez mieux que moi ce qui est utile à mon bonheur, et s’il entre dans les desseins de la Providence que je sois exaucé. Quoiqu’il en soit, ô ma Mère, je ne puis vous avoir priée en vain et il n’est pas possible que votre Cœur soit resté indifférent à la confiance que j’ai mise en vous… Si vous ne m’avez pas accordé encore la grâce que j’ai implorée pendant ces jours de prière… j’ai le ferme espoir que vous m’exaucerez un jour ou que vous m’avez déjà obtenu les faveurs les plus précieuses. Oh ! je vous en supplie, étendez-les sur tous ceux qui me sont chers, accor-dez-nous à tous la grâce de la persévérance finale et le bon-heur de vous voir, de vous aimer et de vous chanter dans l’éternité avec votre divin Fils Jésus-Christ. Ainsi soit-il. (La suite comme au 1er jour.)
Prière à Notre Dame de Pontmain
Très sainte Vierge Marie, ô Notre-Dame de Pontmain, qui avez daigné apparaître en nous présentant à deux mains la croix sanglante de Jésus, gravez pour toujours en mon âme l’Amour de votre divin Fils.
Vous savez, ô Marie, combien je voudrais être à Lui, sans réserve d’aucune sorte, mais hélas, je crains tout de mon inconstance et de ma faiblesse. Venez donc, bonne Mère, me fortifier et me secourir.
Lorsque vous me voyez aux prises avec les tentations et le découragement, avec la tiédeur et le mauvais vouloir, avec la tristesse et les souffrances, ô Notre-Dame de Pontmain, soyez près de moi avec Jésus crucifié, montrez-moi ses plaies, parlez-moi de son amour, aidez-moi, je vous en supplie, à lui rester fidèle malgré les assauts du mal.
Mes pensées, mes désirs, mes affections, mes paroles et mes actes, mon esprit et mon cœur, mon âme et mon corps, je vous livre tout, je vous abandonne tout, pour que, par vos mains bénies, tout soit offert à Jésus.
Obtenez-moi, ô Notre-Dame de Pontmain, de le connaître, votre Jésus et le mien, chaque jour plus pleinement, de l’aimer plus ardemment et de le servir plus parfaitement.
Faites, ô Marie, que je sois entièrement à lui, ici-bas, afin qu’avec vous, Il soit à moi, là-haut, dans l’éternel bonheur.
Ainsi soit-il.
Prière à Notre Dame de Pontmain
Très douce Vierge Marie, vous avez dans votre apparition à Pontmain, rappelé l’importance de la prière, fortifié en nos cœurs l’Espérance et apporté la Paix.
Daignez accueillir favorablement aujourd’hui la prière ardente que nous vous adressons pour que s’établisse dans nos cœurs, nos familles, notre Nation et toutes les Nations, la PAIX, fruit de la justice, de la vérité, de la charité.
Augmentez en nos âmes le désir de vivre pleinement notre foi, sans aucune compromission, dans toutes les circonstances de notre vie.
Aide-nous à toujours comprendre les autres et à les aimer profondément en Dieu. Amen.
Réciter une dizaine du chapelet suivi de l'invocation suivante :
Notre-Dame de Pontmain, priez-pour nous, Notre-Dame de Pontmain, priez pour la France, et pour tous les pays, Notre-Dame de Pontmain, priez pour l'Église et pour tous vos enfants !